Les déboires d'un jeune prof d'arts appliqués, où plus communément appelé prof de coloriage.

La spontanéité du verbe gagnera ce que l' orthographe ne manquera pas de perdre ... pardon d'avance ...

Note de la direction :

Toutes ressemblances avec des personnages, ou des situations, existants, ou ayant éxistés, ne seraient que simple coïncidence ....... Mais alors vraiment pas fait exprès ......


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samedi 14 juin 2008

Proctor is back.....


Je vous imagine déjà crier au scandale, à la non-assistance à blog en danger, à l'imposture pédagogique, à l'inconstance rédactionnelle, à la fumisterie professorale, à la constipation grammaticale et à la rétention syntaxique... et bien que votre soudain intérêt pour mon transit narratif me laisse perplexe, vous n'auriez pas foncièrement tort.




J'ai consacré ce dernier mois, non pas à la conception d'un flash ball pouvant se recharger avec des craie ou des feutres veleda (le monde n'est pas encore prêt pour mon génie démoniaco-créatif), mais à la rédaction d'un mémoire en vue de ma titularisation, une cinquantaine de pages dopée au blabla IUFMesque et autre jargon de lecteurs de télérama, un essai aussi révolutionnaire pour l'enseignement des arts appliqués qu'un noble représentant de la gente canine en plastique vert, qui hoche la tête à la manière d'un académicien grabataire, avec toute la vivacité d'un employé des postes sur la morne plage arrière d'une Golf GTI beige crème.




Ainsi, j'apportais donc ma pierre à l'édifice, se rapprochant d'avantage du paillasson que de la poignée de porte , puisqu'à défaut d'ouvrir la porte de la compréhension des fondement et des mystères du métier d'enseignant, tu peux t'essuyer les mocassin à glands dessus. Je me suis donc attelé à la rédaction d'un illusoire pamphlet dont l'appellation même de "mémoire" me posait quelques soucis de légitimité, alors que le dit "mémoire" est rédigé par un prof intérimaire, un intermittent de la fonction publique, un enseignant-stagiaire, basée sur une solide expérience de 8 longs mois durant lesquels ses principales préoccupations et profonds questionnements étaient de savoir: qui pouvait bien avoir l'audace et la témérité de prendre le velouté de tomates à la machine à café? Comment déféquer le plus discrètement possible alors même que les lieux d'aisance dont l'acoustique et la résonance est proche de celle d'un hall de gare est attenante à la salle des profs? Qui a eu le bon goût de cacher dans ma trousse du gel lubrifiant et une panoplie de préservatifs me faisant passer pour le lubrique et pervers personnage que j'aspire tant à devenir? Comment taxer le code de la photocopieuse de ses collègues en tapant toutes les années de naissance comprises entre 1950 et 1980? Ou encore est ce que le fait que ces élèves me dévisagent avec toute la nonchalance et la déconcertion d'un Flamby 0% de matière grise dans le rayon laitages, est dû à l'emploi d'un mot de plus huit lettres, ou à la conjugaison périlleuse d'un verbe du 3ème groupe, ou bien me suis je encore trompé de classe?

Ainsi, c'est l' âme au repos et les neurones en congés maladie que je reviens vers vous, vous chers lecteurs de mes névroses pédagogiques , satisfaire les besoins de reconnaissance de mon égo et de ma masturbation grammaticale démesurée, comme un alcolodépendant qui a arrêter de boire et qui vient de passer le 20 minutes les plus longues de sa sinistre existence d'homme sain, alors que timidement ses connexion neuronales tentaient de refaire surface avec l'acuité d'un troupeau de puceaux rassemblés autour une bouteille de Banga pendant le quart d'heure américain entre 16h et 16h32 et dont la seule manifestation d'oestrogènes dans un garage de banlieue est dûe à la présence de tata Yvonne, et alors tel le jeune prépubère prenant son courage à deux mains et rejetant d'un revers ses démons et ses pellicules sur son joli pull jacquard, les neurones s'enlacent et s'embrassent baignant dans des restes de toxines et de cholestérol latent, permettant ainsi à notre éthilo-fanatique de se souvenir des raisons de ses abus de boisson.