Manifestement, il était clair pour les oracles que je n'allais pas passer une bonne journée lundi dernier, Mercure et Vénus devait taper la belote au bistrot, et ma bonne étoile devait compter les points .... Déjà au réveil, j' l' sentais pas ....
Logiquement, je consacre mon lundi matin à prolonger mon dimanche soir avec une grande rigueur , voire même avec abnégation. Mais une collègue m'avait proposée d' assister à ces cours du lundi matin et moi jeune novice, épris de cours et pris de court, je n'ai pas trouvé mieux que de répondre: "oh bah voui, en voilà une idée qu'elle est bonne, du moment que c'est pas trop tôt ..." je crois c'est là qu'elle ne m'a pas cru, elle a due penser que je plaisantais ... et en me faisant comprendre qu'elle me trouvait drôle par une légère tape amicale, elle m'annonce "alors à lundi 9h !!", répondant par un rictus crispé, je regardais s'éloigner au loin dans un soupir aussi pesant qu' un sandwich cassoulet en dessert, mon annexe du dimanche soir, sacrifié sur l'autel de ma bonne conscience.
Logiquement, je consacre mon lundi matin à prolonger mon dimanche soir avec une grande rigueur , voire même avec abnégation. Mais une collègue m'avait proposée d' assister à ces cours du lundi matin et moi jeune novice, épris de cours et pris de court, je n'ai pas trouvé mieux que de répondre: "oh bah voui, en voilà une idée qu'elle est bonne, du moment que c'est pas trop tôt ..." je crois c'est là qu'elle ne m'a pas cru, elle a due penser que je plaisantais ... et en me faisant comprendre qu'elle me trouvait drôle par une légère tape amicale, elle m'annonce "alors à lundi 9h !!", répondant par un rictus crispé, je regardais s'éloigner au loin dans un soupir aussi pesant qu' un sandwich cassoulet en dessert, mon annexe du dimanche soir, sacrifié sur l'autel de ma bonne conscience.
Vous comprendrez donc mon étonnement béat, lorsque lundi matin à 9h, les yeux ne demandant qu' a recicatriser, j'apprends, avec une décontraction qui m'étonne moi-même (je suis sûr que vous le voyez arriver comme un cerf aperçois les pleins phares d'un 30 tonnes sur une route de campagne ...), que ma collègue est en déplacement en province ... après avoir essayé de me convaincre que le terme "province" était peutêtre, dans le langage étrange et imagé de l'éducation nationale, une définition fleurie pour parler des toilettes, ou alors du local photocopies, je suis saisi par ma capacité de self-control. En effet, aucun mot ordurier ne passe le barrage de mes dents, alors que le fond de ma gorge baigne dans le fiel et la bile noire, mon esprit se laisse aller à quelques associations d'idées burlesques : ma collègue et un cric de voiture; ma collègue, du miel et un ours affectueux répondant au nom de Régis; ma collègue plâtrée des genoux jusqu'au bassin après une malencontreuse rencontre avec un ours; et enfin moi, une bouteille de perrier et un tube de vaseline vide ... je ne vois pas bien ce que mon moi intérieur essaye de me dire ... j'ai donc fais miens les propos bibliques que fit Jésus apprenant la félonie de Juda:
" et dire que je lui avais payé un café ..."
Mais je ne suis pas rancunier en bon chrétien que je suis, et après avoir inscrit au marqueur rouge son numéro de téléphone, dans les WC hommes des élèves, précédé de quelques caractéristiques anatomiques, je reviens léger en salle des profs, le coeur au repos et l'âme miséricordieuse, bien décidé à rentabiliser ma présence en ces lieux.
Je décide donc de m'atteler (sous perfusion de caféine) à la commande de matériel (notamment agrafes et trombones voir le message et commentaires du jeudi 27 septembre) à vertue hautement créative. Je me rends donc d'un pas alerte mais décontracté, à l'intendance afin de demandé d'une voix déterminée mais fébrile, le budget alloué à ma noble tache. Il faut savoir que l'intendante veille sur son butin comme lit un octogénaire presbyte, de près. Là, j'apprends avec stupeur et tremblements, qu'une de mes collègues a déjà passé sa commande de matériel et que sur les 500€ que l'on devait se répartir à 4, il ne reste que 200€ pour 3. Je repars d'un pas tout aussi alerte, mais étonnement moi décontracté, non sans avoir dérobé quelques trombones (non mais ! on a sa fierté tout de même ...).
Mais je ne suis pas rancunier en bon chrétien que je suis, et après avoir inscrit au marqueur rouge son numéro de téléphone, dans les WC hommes des élèves, précédé de quelques caractéristiques anatomiques, je reviens léger en salle des profs, le coeur au repos et l'âme miséricordieuse, bien décidé à rentabiliser ma présence en ces lieux.
Je décide donc de m'atteler (sous perfusion de caféine) à la commande de matériel (notamment agrafes et trombones voir le message et commentaires du jeudi 27 septembre) à vertue hautement créative. Je me rends donc d'un pas alerte mais décontracté, à l'intendance afin de demandé d'une voix déterminée mais fébrile, le budget alloué à ma noble tache. Il faut savoir que l'intendante veille sur son butin comme lit un octogénaire presbyte, de près. Là, j'apprends avec stupeur et tremblements, qu'une de mes collègues a déjà passé sa commande de matériel et que sur les 500€ que l'on devait se répartir à 4, il ne reste que 200€ pour 3. Je repars d'un pas tout aussi alerte, mais étonnement moi décontracté, non sans avoir dérobé quelques trombones (non mais ! on a sa fierté tout de même ...).
Je ne parviendrais pas à vous narrer, cette journée dans son ensemble sans voir augmenter ma tension sanguine et s'accumuler l'intégralité de mes 5 litres de sang au niveau de mes tempes ... Je reviendrai donc une prochaine fois sur mon déjeuner au kébab d'en face, la distribution de quelques heures de colles, l'épidémie de narcolepsie qui semble frapper certains de mes élèves, l'interpellation par un de mes chers anges, désireux semble t'il de m'intégrer dans sa famille, sous les termes de "cousin" ou "mon frère", ainsi que la désagréable sensation de voir un projet, dans lequel vous vous êtes investi, acceuilli par les élèves comme vendeur de frigos sur la banquise.
Je terminerai donc par ces mots que j' empreinte au grand Napoléon au lendemain de la terrible défaite de Waterloo: " j' vous l'avais dit que je l' sentais pas"...
Je terminerai donc par ces mots que j' empreinte au grand Napoléon au lendemain de la terrible défaite de Waterloo: " j' vous l'avais dit que je l' sentais pas"...
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